Communautés de pratiques du réseau des GAL

25/01/2019

Informations

RwDR
Chargés de mission CAR et formateurs pour l’organisation et l’animation des modules préparatoires à la mise en place des CoP. Les chargés de missions et/ou coordinateurs de GAL sont les participants à la formation.
Administration, Coopération, Méthodes
Contribution à la mise en réseau (Art. 54(2) du Règlement (EU) No 1305/2013).
Pool de Formation du RwDR.
  • Au cours des 3 première années de la programmation 2014-2020, l’offre de formation est passée progressivement d’une logique d’apprentissage, d’expérimentation dans le cadre de modules de formation, à une logique d’intervision et d’échanges de pratiques dans le cadre de groupe de co-développement professionnel dont la Communauté de pratiques est un exemple, tout comme le recours à un coaching ou un accompagnement permettant de favoriser l’autonomie.

     

    Le développement des compétences des GAL s’est organisé comme un parcours individuel et d’équipe. L’approche CoP a suivi une logique de progression vers l’autonomisation et le travail de pair à pair dans les activités proposées.

  • Une Communauté de pratiques (CoP) est une communauté d’apprentissage qui répond à des besoins de partage et d’échanges, au-delà de la rencontre ponctuelle. Elle valorise les expertises, les expériences et améliore les pratiques entre pairs et l’ensemble des acteurs concernés. Elle mutualise les compétences du réseau GAL, afin de générer des collaborations, la mutualisation de ressources ou des synergies entre GAL.

    Une CoP s’inscrit dans une démarche de co-développement professionnel des chargés de mission GAL, comme une approche de formation qui mise sur le groupe et sur les interactions (intervisions) entre les participants afin d’améliorer leur pratique professionnelle.

  • Le guide méthodologique de mise en place ( http://bit.ly/GuideCoP) préconise un certain nombre de balises et d’étapes à respecter durant le cycle de vie d’une CoP, soit :

    • La définir (pourquoi, pour quel objet et pour qui la mettre en place ?) ;
    • La concevoir et la préparer (structuration, rôles et responsabilités, modes de gouvernance et de gestion collaborative) ;
    • La lancer (actions premières, choix des participants, calendrier, délivrables) ;
    • La faire vivre et grandir (motiver, mettre en action, mesurer intérêt et utilité, évaluer, mettre à jour et clôturer) ;
    • Gérer la connaissance (contenus formalisés).

     

    Chaque CoP s’est organisée de manière autonome, autour des thématiques choisies et partagées par les GAL. Elle peut s’appuyer sur un ou des référents permanents, ou la fonction peut être assurée à tour de rôle selon les sujets abordés. Une CoP peut faire appel à la Cellule formation, selon une logique de helpdesk, pour toute question d’ordre méthodologique ou pour un relais vers une ressource dans la mesure du possible au sein du RwDR pour les thématiques traitées en son sein ou en externe.

     

  • 3 CoP ont été mises en place ces 3 dernières années avec des résultats probants et identifiables :

     

    1.Le G20 est la CoP qui réunit les coordinateurs·trices des 20 GAL wallons et dans certains cas les gestionnaires administratifs et financiers. Elle a été initiée par les coordinateurs·trices de GAL et a été motivée par les besoins suivants :

    • L’échange, la co-production et la mutualisation d’outils et de bonnes pratiques entre coordinateurs de GAL dans les domaines de la gestion des équipes et des projets, de la gestion financière et administrative, de la gestion des instances et du partenariat ;
    • L’envie de fédérer les actions des GAL et de mieux communiquer sur les actions des GAL ;
    • Faire remonter des demandes de formation ou d’activités auprès de la CAR et de la cellule de formation ;
    • La création d’une interface pour faire remonter des demandes de clarification auprès des administrations ;
    • Faire du lobby auprès des politiques et administrations.

     

    2.La CoP Mobilité, qui réunit principalement des chargés de mission mobilité, qui souhaitaient mutualiser les actions des GAL en matière de mobilité, avec un accent particulier sur la multimodalité et le transport au quotidien en milieu rural. La CoP a organisé un séminaire, dont l’objectif était de mettre en évidence la pluralité, la pertinence et l’efficacité des réponses offertes par les GAL. Les thèmes suivants ont été abordés :

    • Mobilité et économie : 
      • « Tous vélos actifs en entreprise » : un partenariat entre le GAL Burdinale-Mehaigne, Biowanze et Provélo pour promouvoir l’usage du Vélo à assistance électrique par les salariés de Biowanze pour le trajet domicile-travail ;
      • L’accessibilité des zones d’activités économiques : le travail mené par le GAL Pays de Herve en vue de proposer une solution multimodale pour accéder au zoning des Plénesses.
    • Mobilité et Loisir/tourisme : 
      • « Je roule pour ma forme » : la déclinaison en mode vélo de « Je cours pour ma forme » organisé par le GAL Jesuishesbignon.be
      • Mise en place d’un réseau point-nœuds : le réseau « 1000 Bornes à Vélo » du GAL Entre-Sambre-et-Meuse propose des itinéraires balisés à la carte destinés aux vélo-tout-chemin sur le principe du balisage "points-nœuds". 
    • Multimodalité :
      • Centrale régionale de mobilité – centrale locale de mobilité et développement d’outils numériques : l’organisation des centrales de mobilité en Wallonie et les outils numériques développés dans une approche bottom-up par le GAL Pays des Condruses en vue de favoriser la multimodalité.

     

    Ce séminaire a réuni 8 GAL, des représentants des administrations wallonnes de référence (SPW) et des représentants de communes partenaires. Il a permis de tester la multimodalité pour les participants, de partager des expériences vécues et de valoriser tous les dispositifs, infrastructures et équipements favorisant la multimodalité.  En vue du séminaire, chacun a produit des vidéos thématiques pour illustrer son propos.

     

    3.La CoP Agriculture, réunit l’ensemble des chargés de mission agriculture, actifs en matière de « biodiversité », de « circuit court alimentaire », de « mobilisation & les rencontres citoyens-agriculteurs », etc. L’objectif est que les échanges soient ancrés dans le partage d’expériences, de ce que les uns et les autres vivent en tant que gestionnaire de projet. Ils/elles bénéficient ainsi des succès et des erreurs des autres pour les entraider dans leurs questionnements. Les thématiques suivantes ont été abordées :

    Restitution de la formation du Réseau Civam suivie par Quentin Triest en France : « Accompagner les freins au changement en agriculture », qui a donné lieu à l’organisation en décembre 2018 de modules de formation pour un public wallon ;

    • Coopérative "Coopesem" : « échange d'expériences autour de la création et gestion de coopérative d'agriculteurs » - Laurence Leduc ;
    • Atelier de terrain avec les agriculteurs : « Implication des agriculteurs et des citoyens pour des activités en champ » - Hadrien Gaulet ;
    • Communication/promotion : « Les outils de communication numérique pour mettre en lumière les initiatives agricoles du territoire » - Quentin Triest ;
    • « Promouvoir les pratiques agricoles durables & création de filières » - Audrey Pollard - Parc Naturel des Plaines de l’Escaut ;
    • « Gestion des espaces naturels » - Sébastien Quennery, Parc Naturel de Gaume ;

     

    Développement d’outils

     

  • Outre l’objectif d’autonomisation des GAL dans le développement de leurs compétences, d’outils et de pratiques efficientes et adaptées à leurs besoins, l’innovation réside principalement dans le choix d’un format qui responsabilise quant aux résultats à atteindre et mobilise en priorité les ressources propres du groupe.

     

    Les facteurs clés de succès sont principalement liés :

    • A la définition d’une intention claire qui fait le lien avec des besoins avérés et à l’actualité des GAL, ainsi qu’à l’identification de résultats concrets et atteignables ;
    • A l’existence d’une prise de responsabilité collective, d’un noyau porteur et d’un leadership accepté et assumé au sein du groupe, au maintien de la mobilisation des participants ;
    • A la co-production d’outils, de supports ou à l’organisation d’événements ou d’activités et à la diffusion de ceux-ci vers un public plus large.

     

  • D’autres CoP ont vu le jour sur d’autres thématiques et ont consisté à organiser quelques rencontres d’échanges plutôt informels, sans véritable obligation de résultat, ni de compte-rendu de ceux-ci. Ce qui confirme le besoin de respecter certaines balises et dispositions avant de mettre en place une CoP.

     

    La principale contrainte pour les CoP est de faire reconnaître la pertinence et l’efficacité de ces temps en commun dans un emploi du temps chargé, dévolu à la réalisation des missions.

    Du point de vue de la CAR, si le retour d’information sur les travaux des CoP n’est pas assuré, il est difficile de l’apprécier, de le valoriser et d’effectuer tout travail de capitalisation.

     

  • La mission s’inscrit dans le budget global de la cellule de formation, pour ce qui concerne l’accompagnement des CoP et la création d’un guide de mise en place d’une CoP.

    Le budget de fonctionnement et d’animation des CoP est supporté par les GAL, qui les accueillent et les préparent à tour de rôle.

  • Un premier bilan des CoP « actives » montre la pertinence du format et sa complémentarité avec d’autres activités dans une logique de parcours de développement des compétences et des pratiques des GAL et plus simplement de mise en réseau. 

     

    Le respect d’un processus et des étapes du cycle de vie d’une CoP s’avère indispensable pour soutenir la dynamique du groupe.

    Dans la mesure où les CoP s’inscrivent plus largement dans les activités d’un réseau, il convient de s’assurer d’un retour d’information sur les résultats en vue d’une mutualisation plus large et d’un travail de capitalisation sur les contenus produits et les pratiques liées aux CoP.

    La formule d’un helpdesk auquel les GAL peuvent s’adresser est utile pour assurer un suivi à distance de cette activité.

     

  • L’organisation de CoP s’inscrit dans les activités du réseau des GAL. L’existence des CoP est intrinsèquement  liée à l’existence de ceux-ci et donc de la Mesure Leader.

  • L’existence d’un guide de mise en place d’une CoP permet une appropriation de ce format d’activité de co-développement de compétences par tout type de groupe poursuivant ce type d’objectifs.

    Ce guide est disponible à cette adresse : http://bit.ly/GuideCoP

  • L’acquisition et le développement de compétences et de pratiques demande une approche intégrée de la formation des GAL afin qu’elle:

    • S’inscrive dans une logique de parcours individuel et collectif (complémentarité au sein des équipes) ; 
    • Permette d’abord de sortir de son contexte et de se retrouver avec des pairs avec un encadrement (formateur) ; 
    • Puis évoluer vers une logique de co-développement de compétences entre pair avec une évolution progressive de l’accompagnement (vers du coaching, du conseil méthodologiques, …) , pour favoriser l’autonomie des groupes.

     

    Les CoP sont un élément complémentaire d’un dispositif plus large de développement des compétences et de mise en réseau des GAL qui doit pouvoir articuler plusieurs formats d’activités en fonction de la nature des besoins et de l’actualité des GAL.

  • Cellule d’Animation du Réseau wallon de développement rural : info@reseau-pwdr.be ou téléphone : +32 19 54 60 51

  • Fiche Bonne pratique_CoP.pdf