Récolte et diffusion de patrimoine oral et immatériel par le Piconrue – Musée de la Grande Ardenne

31/03/2020

Informations

GAL Haute-Sûre forêt d’Anlier, Piconrue – Musée de la Grande Ardenne, Silencio Prod, Jacqueline Daloze, Sabrina Paletta, Aurélio Mergola, Aurélie Deloche, Frédéric Philippe, acteurs socio-culturels locaux
Développement rural, Europe - Inclusion sociale et développement économique, Information, Patrimoine
GAL Haute-Sûre Forêt d'Anlier, Piconrue – Musée de la Grande Ardenne
  • La transmission du patrimoine oral est en perte de vitesse. Face à ce constat, le Piconrue – Musée de la Grande Ardenne, soutenu par le GAL Haute-Sûre Forêt d’Anlier, a développé un projet de récolte de récits de vie, de réalisation audiovisuelle et de création théâtrale. Il a ensuite diffusé ces productions auprès d'un vaste public intergénérationnel. 
     

  • Le Musée en Piconrue et le GAL Haute-Sûre Forêt d'Anlier ont imaginé un projet de récolte de la parole des aînés puis de partage de celle-ci auprès d'un public intergénérationnel. Entre 2016 et 2018, des interviews ont été réalisées et filmées, des extraits ont été projetés, un documentaire a été réalisé et une pièce de théâtre a été créée. L'ensemble a été diffusé auprès d'un vaste public, notamment en partenariat avec les écoles.
     

  • La méthode a  pour particularités : 

    • d'être culturelle, artistique et créative 
    • d'être fondée sur des récits de témoins
    • d'être ponctuée de moments d'échanges et de dialogues 
    • d'être intergénérationnelle
    • de s'appuyer sur les ressources locales et de fonctionner grâce à de nombreux partenariats

     
    Elle comporte deux axes : 
    Axe 1 : collecte audiovisuelle de témoignages et restitution lors de séances publiques  
    Le Piconrue – Musée de la Grande Ardenne, avec l'accompagnement d'une consultante en récits de vie, Jacqueline Daloze, a rédigé une grille d'interview au départ de sujets dont le Musée souhaitait enrichir ses collections. Sur base de ce document, 24 entretiens ont été menés avec des citoyens des communes du territoire du GAL Haute-Sûre Forêt d'Anlier (3 à 4 par commune). 
    Un duo de réalisateurs, Pierre et David Callant (Silencio Prod) a filmé ces rencontres et, avec Jacqueline Daloze, réalisé « On vivait ainsi ? » un film documentaire.
    Des projections de ce film ont ensuite été organisées localement et prolongées d'échanges avec le public. Ces rencontres ont elles aussi été filmées. 
    Un DVD du film a de même été conçu. 
    Axe 2 : création et représentations d'un spectacle
    Sur base notamment des témoignages recueillis lors du premier axe de ce projet, deux comédiens, Sabrina Paletta et Aurélio Mergola, ont créé la pièce de théâtre « Tram(e) ». Ils ont pour cela bénéficié du soutien d'une metteuse en scène, Aurélie Deloche et d'un scénographe, Frédéric Philippe ainsi que du Centre culturel de Bastogne et du Centre de documentation du Piconrue – Musée de la Grande Ardenne. Ce spectacle a, à son tour, été diffusé et suivi d'échanges avec les publics. 
     
    Résultats et impacts : 
    Les objectifs fixés pour ce projet ont été remplis. Dans son rapport de clôture, le GAL se réjouit de la particulièrement la conscientisation à la valeur du patrimoine oral et immatériel, du renforcement du sentiment d'appropriation de ce patrimoine ainsi que de l'émulation participative créée entre les différents partenaires. 
     
    En trois ans, le projet a à son actif : 

    • un documentaire, « On vivait ainsi ? »
    • une pièce de théâtre, « Tram(e) »
    • 24 témoignages filmés pour au total 23 heures de rushs vidéos
    • des extraits d'interviews intégrés à la collection du Musée 
    • 1.690 participants aux événements organisés 
    • 11 projections de « On vivait ainsi ? »
    • 100 DVD de « On vivait ainsi ? »  
    • 7 représentations de « Tram(e) » 
    • une séance de clôture

  • Les objectifs fixés pour ce projet ont été remplis. Dans son rapport de clôture, le GAL se réjouit de la particulièrement la conscientisation à la valeur du patrimoine oral et immatériel, du renforcement du sentiment d'appropriation de ce patrimoine ainsi que de l'émulation participative créée entre les différents partenaires. 
    En trois ans, le projet a à son actif : 

    • un documentaire, « On vivait ainsi ? »
    • une pièce de théâtre, « Tram(e) »
    • 24 témoignages filmés pour au total 23 heures de rushs vidéos
    • des extraits d'interviews intégrés à la collection du Musée 
    • 1.690 participants aux événements organisés 
    • 11 projections de « On vivait ainsi ? »
    • 100 DVD de « On vivait ainsi ? »  
    • 7 représentations de « Tram(e) » 
    • une séance de clôture

  • L'innovation principale de ce projet réside dans les médias et méthodes choisis pour récolter et diffuser la tradition orale. Si la réalisation d'interview est un procédé habituel pour un musée, le recours à une équipe cinématographique ainsi qu'à une autre professionnelle du théâtre est, elle, plus rare. 
    Ces choix de départ ont également amené le Musée à sortir de ses habitudes pour, premièrement, aller à la rencontre de la population plutôt que de l'inviter en ses murs et pour, deuxièmement, développer une démarche partenariale et collaborative qui soit au cœur même du projet. 
     

    • pour diffuser la création théâtrale, les porteurs de projet ont dû faire face à une difficulté technique inhérente au secteur en zones rurales : l'inadéquation de certaines salles de villages aux besoins de la pièce et, dans certains cas, du confort du public.
    • Les porteurs de projet ont également constaté qu'il était plus difficile de susciter l'engouement de certains collèges communaux pour une forme théâtrale que pour une création audiovisuelle. 
    • Dans certains cas, la mobilisation des écoles a également été identifiée comme difficile, principalement en raison de l'organisation des journées de cours, morcelées par heures et ne rendant donc pas évidente l'organisation d'une sortie culturelle de plus d'une heure. 

  • Ce projet est coordonné via la fiche projet « Collecte, mise en valeur et restitution du Patrimoine oral et immatériel » du GAL Haute-Sûre Forêt d'Anlier et bénéficie donc de la Mesure 19 du Programme wallon de Développement Rural (PwDR). 
    Le budget total de ce projet est de 67.651,70€

  • La méthode développée et mise en place par le Piconrue – Musée de la Grande Ardenne, le GAL et leurs partenaires pour ce projet peut être employée sur d'autres territoires. 
    Les productions de ce projet pourront par ailleurs continuer d'être diffusées : 

    • Le spectacle « Tram(e) » est inscrit au catalogue « Art & Vie » et les programmateurs peuvent donc bénéficier d'aides financières de la Région wallonne pour l'accueillir.
    • Le film « On vivait ainsi ? » a été distribué sous forme de DVD
    • Des extraits des témoignages récoltés seront intégrés aux expositions futures du Musée afin que les paroles récoltées continuent de résonner 
    • Les 23 heures de rushs vidéos ont fait l'objet d'un inventaire précis et sont consultables au Centre de documentation du Musée 

  • Piconrue – Musée de la Grande Ardenne
    Sébastien PIERRE, Directeur-conservateur
    Place en Piconrue, 2 – 6600 BASTOGNE
    s.pierre@piconrue.be
    061/55 00 50
     

  • BP - Patrimoine oral et immatériel En Piconrue.pdf